Page:Vasari - Vies des peintres - t7 t8, 1841.djvu/761

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Giotto étant mort, il fut continué à Milan par le Stefano, son élève, et par Giovanni de Milan, élève de Taddeo Gaddi. À côté d’eux travaillaient, à la fin du XIVe siècle, Laodicia de Pavie, Andrino d’ Edesia et Michele de Roncho. Le Morazzone, que Vasari appelle Mazzoni ou Morzoni, et Michelino, sont du XVe siècle, ainsi que Vincenzio Foppa, de Brescia, que l’on considère comme un des principaux fondateurs de l’école.

À la fin du siècle, de 1476 à 1499, Bramante apparaît à Milan sous le règne de Francesco Sforza. Ce fut une belle époque pour l’architecture et la peinture. Comme peintre, le Bramante ressemble assez au Mantegna, ainsi que le prouvent son Martyre de saint Sébastien et quelques autres tableaux conservés à Milan ou en Lombardie. Il a beaucoup contribué à la science de la perspective linéaire et poussa ses contemporains au perfectionnement dans toutes les directions, même pendant cette première phase de sa vie, moins brillante que la seconde. Il est le maître du Bramantino, quoique Vasari et l’Orlandi prétendent l’inverse. Ce Bramantino, dont le nom véritable était Bartolommeo Suardi, est fort vanté par tous les auteurs et par notre Vasari qui cite avec admiration le Christ mort, peint en raccourci, au-dessus de la porte de l’église de San-Sepolcro, et les portraits du Vatican qui furent remplacés par des peintures de Raphaël.

Parallèlement à cette branche importante de l’école milanaise, le style de Foppa avait produit des continuateurs, comme Ambrogio Borgognone,