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attaque

laire que les deux premières ; Sa distance aux saillans du chemin couvert.ce que l’on fait pour approcher le chemin couvert, le plus près que l’on peut, et éviter les enfilades qui sont là fort dangereuses.

De sorte que si la première est à 300 toises des angles plus avancés du chemin couvert, la deuxième n’en est plus qu’à 160, et la troisième à 15 ou 20 toises[1] seulement ; ce qui suffit à l’aide des demi-places d’armes, dont nous parlerons tantôt, pour soutenir toutes les tranchées que l’on pousse en avant, quand les batteries ont tellement pris l’ascendant sur les ouvrages de la place, que le feu en est éteint ou si fort affaibli, qu’on le peut impunément mépriser.

Mais si la garnison est forte et entreprenante, et les ricochets empêchés, il faut s’approcher jusqu’à la portée de la grenade, c’est-à-dire à 13 ou 14 toises près des angles saillans.

Importance de bien per­fectionner la troisième pa­rallèle.Comme les sorties sont bien plus dangereuses de près que de loin, il faut aussi plus perfectionner cette ligne que les deux autres, lui donner plus de largeur et la mettre en état de faire un grand feu, et qu’on puisse passer par dessus en poussant les sacs à terre, ou les rouleaux de fascines devant

  1. Sur les planches, les troisièmes parallèles sont toutes tracées à 15 toises, même 30 toises, des saillans des chemins couverts ; mais en plusieurs endroits du texte, Vauban recommande d’établir la troisième parallèle à la portée de la grenade du chemin couvert, si l’on doit en faire l’attaque de vive force.