Page:Vauban - Traité des sièges et de l’attaque des places.djvu/117

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
87
des places.

soi ; ce qui se fait en lui faisant un grand talus intérieur[1], avec une banquette au plus, dans le haut dudit talus.

C’est sur le revers de cette dernière qu’il faut faire amas d’outils, de sacs à terre, piquets, gabions et fascines, fort abondamment, pour fournir au logement du chemin couvert, et les ranger en tas séparés, près des débouchemens, avant que de rien entreprendre sur le chemin couvert.

Sur quoi il y a une chose bien sérieuse à remarquer ;

C’est que comme les places de guerre sont presque toutes irrégulières et différemment situées, il s’en trouve sur des hauteurs où le ricochet ayant peu de prise ne pourrait pas dominer avec assez d’avantage, soit parce que les angles des chemins couverts en sont trop élevés, ou qu’on ne trouve pas de situation propre à placer ces batteries ; telle est, par exemple, Forts sur lesquels le ricochet a peu de prise.la tête du Terranova du château de Namur, celle du fort Saint-Pierre à Fribourg en Brisgaw, le fort Saint-André de Salins, la citadelle de Perpignan, celle de Bayonne, celle de Montmédy, quelques têtes de Philisbourg, et plusieurs autres de pareille nature.

Il y a encore celles où les situations qui pourraient convenir au ricochet, sont en marais ou cou-

  1. Les profils B et C, planche 6, représentent des gradins et non une rampe.