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des places.

rer les travailleurs et gens armés de la tête, dans les revers marqués des places d’armes prochaines, et laisser agir le feu de la tranchée.

La troisième, de ne se pas presser d’aller aux ennemis, mais d’attendre qu’ils soient à quinze pas de la tranchée, avant que de faire sortir les grenadiers et gens commandés pour aller sur eux.

La quatrième, de faire faire tout le feu possible des logemens et places d’armes pendant tout le temps qu’ils seront en marche pour venir à nous : cela bien observé, donnera un grand avantage à l’assiégeant.

Pendant ce temps, la garde de cavalerie, qui doit être avertie dès en montant la tranchée, de ce qu’elle aura à faire en cas de sortie, aura vraisemblablement disposé devant elle deux ou trois petites troupes de trente ou quarante maîtres chacune, commandées par de bons lieutenans, qui, observant la marche des ennemis, attendront qu’ils soient bien engagés, et le signal qui leur sera fait de la tranchée avant que de partir ; et quand ils se verront à quelques trente ou quarante pas près, pour lors ces petites troupes doivent partir et prendre aussitôt le galop, pour aller charger par les flancs ou en les coupant tout-à-fait, pendant que les grenadiers sortant des places d’armes les attaqueront par la tête. Le gros de la garde de cavalerie, divisé en plusieurs escadrons, doit suivre au trot pour soutenir ces déta-