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des places.

Deuxième moyen.
Détails sur l’attaque par industrie.
Supposons présentement que les ricochets soient bien disposés, et que leur effet, joint à celui des cavaliers et de la place d’armes, puissent nous donner assez d’ascendant sur le chemin couvert pour imposer à un ou à plusieurs de ses angles par les enfilades ou plongées des cavaliers : pour lors, quand la tranchée sera parvenue au pied du glacis, il n’y aura plus guère de retours à faire, encore ne pourra-t-on pas s’empêcher de les enfiler ; Cas où les zigzags sont enfilés du che­min cou­vert.mais il faut tâcher que ce ne soit que du chemin couvert, et briser souvent : moyennant quoi on couvre aisément les enfilades, dont les coups partant d’un lieu près et peu élevé, ne font que raser l’horizon et ne plongent guère.

Après le deuxième ou troisième retour au plus, le mieux sera de s’enfiler le long de l’arête du glacis par une sape double, qui se couvre des deux côtés à l’ordinaire, et sa tête par des mantelets roulans Mention des gabions far­cis.
Voy. p. 34.
ou des gabions pleins de fascines et de sacs à terre, que les sapeurs poussent et arrangent devant eux, selon leur besoin : moyennant quoi, cette tranchée s’achève sans beaucoup de péril, Suivre l’arête du glacis.
Voy. p. 135.
pourvu qu’on suive directement l’arête ; car les ouvertures de la palissade qui sont à la pointe, et joignant le parapet, font un biais qui ne présente point à l’arête, mais vis-à-vis des faces seulement. Il n’y a tout au plus que la place d’un fusilier ou deux, qui puissent voir la tête des tranchées, à qui il est facile d’imposer par le feu de