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des places.

Pendant cette manœuvre, on fortifie toujours l’épaulement en y jetant les fascines un peu en avant à la fourche, qu’on arrange comme on peut ; on l’élève considérablement, parce que les fascines s’affaissent toujours assez.

Quand on s’aperçoit que la fascine touche le fond du fossé et que l’épaulement est affermi, on lui fait un parement de fascines reliées et attachées Pl. 15.avec des piquets.

Nota. Que si le débouchement est plongé des bastions, il faudra commencer ce passage par former * Marquée f.
Pl. 12.
une montagne * de fascines devant soi, qu’on élève de 8, 9 à 10 pieds de haut ; on se colle derrière pour travailler à l’épaulement, et ensuite Manière de se couvrir par une mon­tagne de fas­cines, dans le cas où l’on est plongé.à la galerie, entretenant toujours ladite montagne et la poussant en avant, jusqu’à ce que l’on soit tout-à-fait au-dessous des plongées ; après quoi on retire peu à peu les fascines de la montagne et on

    l’autre, achèveront de lier ensemble tout ce massif sous lequel l’eau pourra passer, et qui mis à huit pieds d’épaisseur aura, d’expérience faite, la force de porter du gros canon. — À mesure qu’on avancerait en formant ainsi le pont, on pourrait l’amarrer par de petites ancres qu’on jetterait à fond du fossé, et dont les câbles seraient attachés aux longrines hérissées dont on vient de parler : quant à l’épaulement, on pourrait, afin qu’il chargeât moins, le faire en sacs de laine, sur la longueur seulement des ponts, dans la traversée d’une culée à l’autre. (Duvignau, Exercice de Mézières.) Voy. à ce sujet l’opinion de Vauban, pages 156 et 157.