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des places.

notamment si pendant les attaques de la contre-garde et de la tour, on a eu soin de bien tirer des bombes et des pierres dans les derrières et aux environs des tours.

Brèche à la place en cas de plus longue résistance. Que s’ils ne le faisaient pas, il faudrait s’établir dans les ruines de ces tours, s’y fortifier, et rompre les galeries de la droite et de la gauche par des fougasses, et ensuite en venir à de plus grandes mines, dont l’effet achèverait d’ouvrir la place, si l’ennemi soigneux de son salut, ne nous prévient par une prompte reddition ; sur quoi on sera pour lors en état de lui faire des conditions fort dures.

huitième exemple.

Attaques de places situées sur des hauteurs très-élevées et presque inaccessibles. Je reviens encore aux places situées sur de grandes hauteurs, parce qu’il n’a été question jusqu’à présent que des médiocres, et qu’il s’y en trouve de beaucoup plus élevées sur des sommets de montagnes et rochers presque inaccessibles, avec des escarpemens naturels ou faits à la main qui les avantagent considérablement ; ce qui mérite bien qu’on en éclaircisse le bon et le mauvais un peu plus amplement.

Il y en a qui n’ont d’accès possibles que par les avenues de leur entrée, qui sont pour l’ordinaire étroites, pierreuses et pleines de roc dont la superficie est pelée, et les abords très-peu spacieux pour des attaques, et point du tout pour les batte-