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de l’artillerie.

ladite artillerie. Il est encore bon d’observer avant de venir au fait :

1o Que le service des officiers devant être double, et doublement pénible à cause du détail des compagnies, gardes ordinaires, commandemens, et service de l’artillerie, il est juste que leur paie y soit proportionnée, ce qui n’ira cependant pas jusqu’à égaler la paie d’un capitaine de fusiliers et d’un commissaire ensemble.

2o Que les compagnies devant être composées de canonniers à différens étages, et des ouvriers nécessaires à l’artillerie, il y faut faire quantité d’appointes ou hautes-paies pour en égaler à peu près le nombre, ce qu’on leur donne dans les compagnies où ils sont présentement, et différencier les paies ordinaires des soldats canonniers par classes pour leur donner plus d’émulation.

3o Que les corps tout entiers doivent être considérés comme autant de canonniers et bombardiers, qui tous doivent savoir manier le canon en tous lieux et en tous pays ; c’est de quoi il faudra très-soigneusement les instruire, et comme il faut des hommes forts et robustes qui seront sujets à une infinité de corvées pénibles et fâcheuses, il faudra aussi leur donner une paie qui les puisse un peu mieux faire subsister que le commun des soldats des autres troupes.

Pour composer les trois régimens d’artillerie proposés ci-dessus, il est premièrement nécessaire