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Elle tourne sa convexité à l’axe ; elle a deux asymptotes, dont l’un est l’axe AY, l’autre est en MN, en supposant les deux points M, N éloignés à l’infini.

Si les suppositions de cette théorie ne coïncident pas tout-à-fait avec la nature, elles en sont très-proches. Non seulement il est possible, mais il existe dans la nature un tourbillon dont le creux tourne la convexité à l’axe, et dont t=r2 à très-peu près, même suivant l’expérience.

Expér. xxvi. Qu’on débouche l’orifice EF, et qu’on imprime au fluide du réservoir un mouvement quelconque, indépendamment de celui que sa gravité et la pression des molécules ambiantes tendent à lui donner, le tournoiement commence toujours et se fait voir plus rapide dans les parties du fluide qui sont les plus proches du fond. La raison en est que le mouvement DB est plus convergent et plus sensible dans les parties qui approchent plus de l’orifice EF[1]. C’est donc là que la force centripète DC produit son effet, plutôt que dans les parties supérieures. Celles-ci tombent ensuite dans l’entonnoir, qui commence à se former en bas ; par cela même elles prennent aussi une force centripète, et l’entonnoir s’ouvre à une hau-

  1. Bernoulli. Hydrod. Sect. 4, § 3. Bossut, art. 427.