Page:Verchères - Aventures de cow-boys No 2 - Le cow-boy amoureux, 1948.djvu/34

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Je t’adore, mon amour.

Pour que notre sentiment mutuel se fasse jour dans le confort qu’apporte la fortune, il faut que tu fasses la cour à Charmaine d’abord.

Puis item par item, voici ce que tu dois faire :

(A) Tuer mon mari de telle façon que l’on jugera cette mort accidentelle.

(B) Affoler Charmaine en détruisant au salpêtre des mille et des mille têtes d’agneaux.

(C) Profiter de son affolement pour la décourager et acheter le ranch à vil prix et à crédit.

(D) Si elle rouspète la faire disparaître au fond d’une mare dans les bas du ranch…

Je t’embrasse, mon chéri.

Mon amour…

Je t’use les lèvres de mes baisers.

Si tu peux en finir avec ce programme !

J’ai tant hâte d’être réunie à toi.

GISLAINE BOYER.

Le juge observa :

— Charmant, hein ?

Ravelle dit aux jurés :

— Le vol et le complot ainsi que l’empoisonnement des agneaux ont été prouvés. Je réclame un verdict de culpabilité contre Renaud et son lieutenant Vic Troyat.

La défense dit :

— Si je plaidais je conterais des menteries. Alors je me tais.

Le président du corps de jury déclara à son tour :

— Nous sommes prêts, monsieur le maire, à rendre notre verdict.

— Quel est-il ?

— Coupables !

Le juge statua :

— J’ordonne aux cow-boys du ranch AB*10,000 de se saisir des deux bandits et de les pendre haut et court à deux branches de l’un des chênes au dehors.

7 minutes plus tard, il y avait deux chenapans de moins au Manitoba.

Comme Charmaine regardait les cadavres se balançant au bout de leur corde, Ravelle lui dit :

— Ne regarde plus ce spectacle d’horreur…

— Mais pourquoi ?

— Parce qu’il faut oublier le passé trop triste. Je te donne mes yeux, donne-moi les tiens, que j’y lise notre avenir radieux.


FIN
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