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Jour de Juin — ciel tranquille.
Toute la ville
N’est que clartés et que rayons :
Les lucarnes de ses pignons
Comme des morceaux d’or scintillent.


De Heyst et de Wendune,
On l’aperçoit, du haut des dunes,
Régner sur l’horizon flamand :
Ses tours, l’autre après l’une,
Comme des blocs de diamant,
Sortent de l’ardente poussière
Que lui fait la trop forte et torride lumière.


Elle apparaît ainsi, comme enflammée
Dans l’atmosphère ardente,
Ses toits pliés semblent des tentes
D’une poudreuse et fulgurante armée ;
Quand ses cloches et ses bourdons fidèles
Sonnent et sonnent,
Toute la campagne est vibrante d’elle ;
Et les chemins et les sentiers des horizons,
Au bruit tonnant des soirs profonds,

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