Page:Verhaeren - Les Aubes, 1898, éd2.djvu/76

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Lisez.

Hérénien contrôle et paraît satisfait.


HÉRÉNIEN


Un dernier mot. Quand j’entraînai à ma suite les fermiers des
villages, les vieillards et les errants des villes, pourquoi les a-t-on repoussés, hors des murs, vers l’ennemi ?

LE CONSUL


Ce fut une faute. On aurait dû vous écouter.

HÉRÉNIEN


Et qui permit d’enterrer mon père auprès des miens ?.

LE CONSUL


Moi-même.

HÉRÉNIEN


Allez donc et annoncez à la Régence que j’irai vers l’Aventin.

Hérénien s’en va vers la fenêtre et crie au peuple toujours stationnant dans la rue : « L’homme qui sort de chez moi, laissez-le passer sans murmure il vient de faire son devoir… Ce soir, au cimetière, là-haut ! »