Page:Verhaeren - Les Blés mouvants, 1912.djvu/147

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Non pas ici, mais bien là-bas,
Sous les plâtras
Et sous les bûches,
On ne sait pas, — on ne sait pas,
Par quel chemin quelqu’un viendra.

Que le jour entre ou bien que la nuit sorte,
Qu’importe !
N’ouvrez jamais à deux battants
La porte.
Ne bougez pas, ne bougez pas,
J’entends un bruit intermittent,
J’entends un pas,
Un pas, là-bas.

L’entendez-vous, l’entendez-vous,
On fait glisser, comme une quille
Dans ses crampons, le vieux verrou.
L’entendez-vous, l’entendez-vous,
Jamais je ne serai tranquille.