Page:Verhaeren - Les Blés mouvants, 1912.djvu/155

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Et s’approchent du pré
Où sont assises à leur gré
Les jeunes filles.
Ce sont trois gars du bourg voisin
Qui se taisent aussi, mais passent leur chemin
Sans regarder qui les regarde.
Sur le pré frissonnant passe une ombre hagarde,
Aucun des gars ne se retourne un seul instant.
Et maintenant,
Sur le tertre obscurci où leur dépit s’accoude,
Jusques au soir tombant, les trois filles se boudent.