Page:Verhaeren - Les Blés mouvants, 1912.djvu/159

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Dans le jardin de votre hospice,
Le sol est chaud, l’air est propice.

— Certes, on aimerait cueillir,
Pour en orner ses souvenirs,

Ne fut-ce qu’une simple rose
Sur la branche où elle se pose ;

On aimerait à pas égaux,
Et deux à deux, jusqu’aux berceaux,

Se trimbaler pour voir encore
Les phlox grandir à chaque aurore.

Certes, on aimerait cueillir
Quelques roses en souvenir.