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LE TUNNEL


Partout l’œuvre de fer s’exalte et se poursuit.

Le mont, comme une immense usine, entend, la nuit,
Sonner les sourds marteaux sur les claires enclumes.
D’immenses torches d’or dans les sentiers s’allument.
Bouviers et chevriers les regardent d’en bas
En ramenant au soir tombant leurs troupeaux las,
Et ces feux étagés et portés jusqu’aux astres
Les font rêver la nuit à quelque fol désastre