Page:Verhaeren - Parmi les cendres.djvu/74

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fit dans les esprits que l’université de Bruxelles répondit à l’autorité teutonne qui lui ordonnait d’ouvrir ses cours : « Aussi longtemps que Louvain sera privée de ses maîtres et de ses élèves, nous, ses concurrents et ses rivaux, nous avons à cœur de ne point profiter des avantages que le sort nous octroie et nous refusons d’obéir. »

Et le dialogue suivant se poursuivit entre la kommandantur et l’autorité académique.

— Il faut ouvrir les cours pour ne point nuire à l’avenir de vos élèves.

— Les deux tiers sont au front.

— Et l’autre tiers ?

— Il ne nous intéresse pas.

Lorsque j’étais sur les bancs universitaires à Louvain l’art y était honoré avec sollicitude.