Page:Verlaine - Œuvres complètes, Vanier, III.djvu/30

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VI


J’ai dit ailleurs l’orgueil de la possession
Et le joyeux émoi d’occuper la Sion
Pas céleste, mais presque, à force d’être bonne
A garder après siège fait, de ta personne
Physique, et le butin inépuisable. Mais,
Tout en continuant de piller dru, je vais
Exalter maintenant ta gloire intérieure,
Tes vertus, en un mot, qui ne sont point un leurre
(Ni tes vices non plus) tes efforts surhumains,
Tes préjugés vaincus ? que non pas !
Tes préjugés vaincus ? que non pas !— Tes mains

Longues et blanches et négligeant d’être belles,
Leurs poignets s’accommoderaient bien de dentelles
Point trop fins qu’ils sont. (Mais les bras ! que modelés.
Que…) Pourtant, avouons, les doigts vont, fuselés,
Agiles, et non sans une grâce perverse
Serait trop dire, ils vont, les doigts, qu’un rythme berce,