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mes hôpitaux

princièrement ses humbles clients d’un beau concert, de tasses, prudemment mais gentiment aromatisées, de thé et de café, de gâteaux et sucreries, qui mettent pour quelque temps de la joie et de la gaieté dans ces pauvres cœurs tout gratitude pour les bons soins et la délicate attention.

Et je préfère, quel que soit mon chauvinisme révolutionnaire bien connu, cette fête de la vraie Fraternité à la tienne d’hier, Liberté, Liberté chérie !


VIII


Car c’est la dernière de cette série, peut-être la définitivement dernière, et je croyais même bien qu’elle n’existerait pas, cette chronique-ci que force pourtant m’est d’écrire en vue de remplir tout un petit programme d’impressions nullement socialistes, comme c’est de mode, ni surtout anarchistes, un mot bête mal emprunté au « grand » Proudhon d’antan par des jeunes gens aimables, mais insuffisants.

Donc, en décembre dernier, je fus pris subitement d’une douleur rhumatismale atroce, mais déjà ressentie, jadis, au genou gauche ; — cette fois, c’était au poignet de la même latitude. Cela se passait dans le faubourg Saint***, où se trouve un vaste hôpital dont je connaissais depuis long-