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quinze jours en hollande

rant, ô non pas du vulgum, mais de l’urbanum, du civile, du citadins pecus, et, contadins endurcis faisions « fouette cocher » vers l’assez lointaine dans la campagne, Hélène Villa (ici encore un nom à coucher dans les « polders », Bezuidenhout, figurez-vous mes amis !) où nous reçoit sans trop nous gronder sa femme, une belge pas pire et, combien mieux qu’une Parisienne (excusez un blessé), toute simple, toute bonne avec de l’esprit… Elle porte sur son bras, réveillée et souriant, leur chère petite Renée à qui vite ce sonnet avant toutes choses :


À Mlle RENÉE ZILCKEN


Ô Mademoiselle Renée,
Fillette exquisement mignonne,
Que le bon Dieu toujours vous donne
Vie élégante et fortunée.

Grandissez dûment bien aimée,
Dans la sagesse douce et bonne.
Sous l’œil, qui sourit et s’étonne.
De votre famille charmée.

Soyez l’espoir et le bonheur
De votre père, lui, l’honneur
De l’art et de votre famille,

Et de votre mère, l’honneur
Et la grâce d’une famille
S’étonnant de tout ce bonheur.