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confessions


trop légèrement, de cette Alsace-Lorraine qu’on semble avoir un peu oubliée ou même traiter, déjà ! dans quelques milieux, de quantité négligeable.

Ce fut par Lyon et Châlons que nous revînmes à Metz, c’est-à-dire par le Rhône et la Saône. De ces deux fleuves, pas de nouvelles en ma mémoire quant à ces temps-là (j’ai revu récemment la Saône qui m’a fort impressionné avec son Lamartine en coup de vent) sinon que l’eau était grosse autour des roues du vapeur et que j’en fus souvent arrosé, à mon grand amusement assaisonné d’une pointe de peur. On coucha à Lyon dans un hôtel sur un quai, et je voyais de mon lit, à mon réveil, se balancer une longue voile noire à travers les fins rideaux ramagés de la fenêtre…


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