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les hommes d’aujourd'hui

admirable Ensorcelée, sur laquelle il siérait d’insister beaucoup et qui constitue avec la Vieille Maîtresse, le Chevalier des Touches, un Prêtre marié, les Diaboliques, Histoire sans nom et Ce qui ne meurt pas, une œuvre maîtresse surtout en face du lourd naturalisme et de ce pessimisme à la fin plus ennuyeux encore, robuste, saine et gaiement sombre, si je puis ainsi dire !

Robuste, saine et gaiement sombre, surtout en face, mais, là ! en face des mièvreries tristes, des grosses mélancolies qui courent, — mais formidables ? — pour en revenir à notre point de départ.

Eh bien, décidément, non !

Comme romancier, je viens de le dire, robuste, sain et gaiement sombre. On ne saurait assez le répéter, ni trop.

Polygraphe (allons-y quand même !), polygraphe, pas formidable non plus. Charmant, piquant, rare, exquis avec ou sans et sans mesure, mais pas formidable.

Critique ? Détestablement personnel, adorablement méchant, spirituel comme un mauvais diable, au fond bon diable, avec d’immenses erreurs, d’énormes paralogismes, des préjugés sans nombre d’idées et de personnes, aussi des engouements d’hommes et de théories, mais formidable, ô que non pas ! Tous ceux qu’il a tués se portent assez bien, et plusieurs d’entre eux l’adorent écrivain et