Page:Verlaine - Œuvres complètes, Vanier, V.djvu/56

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VII

J’aborde ici un temps bien intéressant — selon moi — mais bien scabreux, comme difficulté d’écriture et lutte contre des minuties à exprimer, des nuances presque infinitésimales qui ont, à mes yeux, leur importance très sérieuse, encore qu’elles soient puériles dès le début, mais pour devenir adolescentes… et c’est le diable, alors, à confesser, sa propre adolescence, quand elle fut la mienne ! Cette très sincère et le moins atténuée possible exposition de mes débuts… en bien des choses n’ira pas sans d’assez grands tirages en mon for intérieur et sans de dures concessions aux usages adoptés en matière de style autobiographique, — mais titre oblige, et puisque l’on m’a un peu imposé celui qui crie « gare ! » en tête de ces « notes », j’essaierai, après Rousseau (j’invoquerai même saint Augustin, qui daignera peut-être à certains moments diriger ma plume, hélas ! si profane et si indigne !) dire la vérité vraie sur moi, un moutard de neuf à seize.

Toutefois, n’allez pas croire à des horreurs par