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critique et conférences

pourtant, en ne m’astreignant pas trop, soit à de pures assonances, soit à des formes de l’écho indiscrètement excessives.

Puis, n’allez pas prendre au pied de la lettre mon « Art poétique » de Jadis et Naguère, qui n’est qu’une chanson, après tout. — je n’aurai pas fait de théorie.

C’est peut être naïf ce que je dis là, mais la naïveté me paraît être un des plus chers attributs du poète, dont il doit se prévaloir à défaut d’autres.

Et jusqu’à nouvel ordre je m’en tiendrai là. Libre à d’autres d’essayer plus. Je les vois faire et, s’il faut, j’applaudirai.

Voici toujours, avec deux ou trois corrections de pure nécessité, les Poèmes Saturniens de 1867, que je ne regrette pas trop d’avoir écrits alors. A très prochainement la Bonne chanson (1870), et c’en sera fini de la réimpression de mes juvenilia.

Paris, janvier 1890.