Page:Verlaine - Sagesse, 1893.djvu/72

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
56
SAGESSE


N’as-tu pas l’espérance
De la fidélité,
Et, pour plus d’assurance
Dans la sécurité,
N’as-tu pas la souffrance ?

Mais chasse le sommeil
Et ce rêve qui pleure.
Grand jour et plein soleil !
Vois, il est plus que l’heure :
Le ciel bruit vermeil,

Et la lumière crue
Découpant d’un trait noir
Toute chose apparue,
Te montre le Devoir
Et sa forme bourrue.

Marche à lui vivement.
Tu verras disparaître
Tout aspect inclément
De sa manière d’être,
Avec l’éloignement.