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CHAPITRE III


Les armées permanentes et les milices nationales.


Armée et liberté sont deux mots dont l’accouplement est un contre-sens prouvé par l’histoire, » a écrit quelque part M. Emile de Girardin.

Les armées permanentes ont toujours été un instrument de despotisme, et leur existence est incompatible avec un régime politique vraiment libéral.

« Chez une nation éclairée et avec un gouvernement libre, dit l’Américain Buchanan, une armée permanente n’est pas seulement inutile, mais encore dangereuse, puisque évidemment elle met le pouvoir entre les mains du souverain. Les lois et les institutions les plus sages ne sont d’aucune utilité si les garanties de l’exécution leur