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LE PARTI SOCIALISTE.

sons et sur tous les objets de consommation. On ne peut se nourrir, se vêtir, ni se livrer à aucune activité sociale quelconque sans payer indirectement l’impôt. On paye l’impôt sans le vouloir et sans le savoir, et il n’est aucun moyen de s’y soustraire.

L’impôt réunit toutes les vexations les plus intolérables, toutes les iniquités les plus odieuses et les plus absurdes, depuis l’impôt barbare des portes et fenêtres prélevé sur la pureté de l’air et la clarté du jour, véritable attentat à la vie et à la santé du peuple, jusqu’à l’impôt sur les successions, spoliation de la famille, d’autant plus odieux que dans la majorité des cas la famille privée de son chef, voit sa puissance diminuer et tombe dans l’inertie et l’indigence.

Mais ce serait perdre son temps que prendre même la peine d’énumérer ces monstruosités et ces abominations. Tout a été dit à ce sujet, et rien n’y a fait. Les bénéficiaires de l’impôt se moquent de tout ce que l’on peut dire, puisque ces récriminations ne les empêchent pas de le prélever.

Bien plus, loin de s’en émouvoir ou d’en concevoir de la confusion, ils s’en prévalent et s’en font gloire et mérite. Écoutons M. de Parieu, de l’Académie des sciences morales et politiques, ministre président du conseil d’État, un des principaux apo-