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LE PARTI SOCIALISTE.

que nous le voyons aujourd’hui, presque toujours en raison inverse du travail accompli, la meilleure part échéant à ceux qui n’ont jamais travaillé, puis à ceux dont le travail est purement nominal, et ainsi de suite, d’après une échelle descendante, la rémunération diminuant à mesure que le travail devient plus pénible et plus rebutant, jusqu’au point où le travail physique le plus fatigant et le plus fait pour épuiser les forces corporelles ne peut compter avec assurance qu’il se procurera même les choses nécessaires à la vie ; s’il n’y avait d’alternative qu’entre cet état de choses et le communisme, toutes les difficultés du communisme, grandes ou petites, ne seraient qu’un grain de poussière dans la balance… »

« Mais, s’empresse-t-il d’ajouter, pour rendre la comparaison applicable, nous devons comparer le communisme, en ce qu’il a de meilleur, avec le régime de la propriété individuelle, non tel qu’il est, mais tel qu’il pourrait et devrait être. Que tous puissent s’élever dans des conditions parfaitement identiques, c’est ce qui est en désaccord avec le principe de la propriété individuelle ; mais si toute la peine que l’on a prise pour aggraver l’inégalité des chances dérivant de l’action naturelle de ce principe l’eût été pour amoindrir cette inégalité par tout moyen qui n’eût pas détruit le principe