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a, par cela même, une religion, sinon dans le sens borné de la plèbe théologique, du moins, et c’est là l’important, dans le sens de la raison, dans le sens de la vérité….

« Une ère nouvelle s’ouvre dans l’histoire du monde du moment qu’il est reconnu et avéré que la conscience de Dieu n’est que la conscience de l’humanité ; que, si l’homme peut et doit s’élever au-dessus des bornes de son individualité, il ne peut pas néanmoins dépasser la mesure, les lois, les attributs essentiels de l’espèce humaine.

« Si l’être humain est pour l’homme l’être suprême, la première, la plus haute loi pratique doit être l’amour de l’homme pour l’homme. Tel est le principe, le point de vue nouveau de l’histoire. »

« Il s’agit pour la religion du Christ de s’épanouir en religion de l’humanité, » dit d’autre part Strauss.

Les positivistes ont développé cette idée en distinguant la religion d’avec la théologie, et en montrant que la religion, théologique, tant que les notions des hommes ont été théologiques, doit devenir positive, aujourd’hui que les notions des hommes deviennent positives.

« Le dogme nouveau nous révèle une grande et suprême existence, qui est notre idéal, notre poé-