Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 1.djvu/167

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M. Patterson, et nous n’insisterons pas davantage. »

Les jeunes garçons eurent bientôt pris leur parti. D’ailleurs, au moins deux ne tenaient pas autrement à s’en aller. C’étaient, on le devine, Magnus Anders et Tony Renault. La joie d’être à bord leur suffisait. Embarqués sur l’Alert, ils prétendaient n’en débarquer que dans un des ports de l’Antilie. Voit-on la brise se lever, tandis que leurs camarades visiteraient Cork ou Queenstown, et le navire empêché d’appareiller, parce que ses passagers ne seraient pas de retour !… Et qui sait si de plus longs retards ne compromettraient pas le voyage ?… Et que dirait Mrs Kethlen Seymour ?… Et que penserait le directeur d’Antilian School… Et quelle responsabilité pour le mentor qui comprit toute la gravité de cette argumentation ?…

La question était vidée, on resterait à bord. Puis, dans la conversation qui se prolongea et à laquelle Harry Markel ne put refuser de prendre part, on causa du voyage. Roger Hinsdale demanda si l’Alert avait déjà fait la traversée de l’Angleterre aux Antilles.

« Non, monsieur, répondit Harry Markel. Notre navire n’a effectué jusqu’ici que deux voyages dans la mer des Indes.