Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 1.djvu/222

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n’exigeaient ni leur tempérament ni leur âge.

Ce jour-là, M. Horatio Patterson ne sembla pas prendre sa part du déjeuner avec autant d’appétit que la veille, bien que le maître coq eut fait convenablement les choses. Puis, au dessert, n’éprouvant pas le besoin de se promener, il s’assit sur un des bancs de la dunette, regardant Louis Clodion et ses camarades, qui allaient et venaient autour de lui. Après le dîner, auquel il ne toucha que du bout des lèvres, Wagah le reconduisit à sa cabine et l’étendit dans son cadre, la tête un peu relevée, les yeux clos avant le sommeil.

Le lendemain, M. Patterson quitta son lit, assez peu dispos, et prit place sur un pliant à la porte du carré.

Lorsque Harry Markel passa près de lui :

« Rien de nouveau, capitaine Paxton ?… demanda-t-il d’une voix un peu affaiblie.

— Rien de nouveau, monsieur, répondit Harry Markel.

— Même temps ?…

— Même temps et même brise.

— Vous ne prévoyez pas de changement ?…

— Non, si ce n’est que le vent a une certaine tendance à fraîchir.