Page:Verne - Clovis Dardentor, Hetzel, 1900.djvu/100

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lores abritant leurs larges balcons en saillie, les miradors à vitres coloriées plaqués aux murailles, quelques arbres poussés ça et là. Ce paseo del Borne conduit à la place oblongue de la Constitucion, bordée par l’édifice de la Hacienda publica.

« Remontons-nous par le paseo del Borne ? demanda Clovis Dardentor.

— Nous le descendrons en revenant, répondit le guide. Il est préférable de se rendre à la cathédrale, dont nous ne sommes pas éloignés.

— Va pour la cathédrale, répliqua le Perpignanais, et je ne serais pas fâché de grimper à l’une de ses tours, afin d’avoir une vue d’ensemble…

— Je vous proposerai plutôt, reprit le guide, d’aller visiter le château de Bellver, en dehors de la ville, d’où l’on domine la plaine environnante.

— En aurons-nous le temps ? observa Marcel Lornans. L’Argèlès part à huit heures… »

Jean Taconnat venait de se raccrocher à un vague espoir. Peut-être une excursion à travers la campagne offrirait-elle l’occasion qu’il cherchait en vain dans les rues de la cité ?…

« Vous aurez tout le temps, messieurs, affirma le guide. Le château de Bellver n’est pas loin, et aucun voyageur ne se pardonnerait de quitter Palma sans s’y être transporté…

— Et de quelle façon irons-nous ?…

— En prenant une voiture à la porte de Jésus.

— Eh bien ! à la cathédrale, » dit Marcel Lornans.

Le guide tourna à main droite, enfila une étroite rue, la calle de la Seo, se rabattit vers la place du même nom sur laquelle s’élève la cathédrale, dominant de sa façade occidentale le mur d’enceinte par-dessus la calle de Mirador.

Le guide conduisit d’abord les touristes devant le portail de la Mer.

Ce portail est de cette admirable époque de l’architecture ogivale,