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deux ans de vacances.

de Noël, planté dans un large pot, entouré de verdure et de fleurs, occupait la place centrale. À ses branches étaient suspendus de petits drapeaux aux couleurs réunies de l’Angleterre, de l’Amérique et de la France.

Vraiment, Moko s’était surpassé pour la confection de son menu, et se montra très fier des compliments qui lui furent adressés, ainsi qu’à Service, son aimable collaborateur. Un agouti en daube, un salmis de tinamous, un lièvre rôti, truffé d’herbes aromatiques, une outarde, ailes relevées, bec en l’air, comme un faisan en belle vue, trois boîtes de légumes conservés, un pudding – et quel pudding ! – disposé en forme de pyramide, avec ses raisins de Corinthe traditionnels mélangés de fruits d’algarrobe, et qui, depuis plus d’une semaine, trempait dans un bain de brandy ; puis, quelques verres de claret, de sherry, des liqueurs, du thé, du café au dessert, il y avait là, on en conviendra, de quoi fêter superbement l’anniversaire du Christmas sur l’île Chairman.

Et alors Briant porta cordialement un toast à Gordon, qui lui répondit en buvant à la santé de la petite colonie et au souvenir des familles absentes.

Enfin – ce qui fut très touchant – Costar se leva, et, au nom des plus jeunes, il remercia Briant du dévouement dont il avait donné tant de preuves à leur égard.

Briant ne put se défendre d’une profonde émotion, lorsque les hurrahs retentirent en son honneur – hurrahs qui ne trouvèrent pas d’écho dans le cœur de Doniphan.