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un spécimen des admirables zoophytes des eaux méditerranéennes.

Le comte Timascheff résolut alors de suivre la latitude qui coupait autrefois la côte tunisienne jusqu’au cap Blanc, c’est-à-dire jusqu’à la pointe la plus septentrionale de l’Afrique. En cet endroit, la mer, très-resserrée entre le continent africain et la Sicile, présenterait peut-être quelque particularité qu’il convenait de relever.

La Dobryna se tint donc dans la direction du trente-septième parallèle, et, le 7 février, elle dépassait le septième degré de longitude.

Voici la raison qui avait engagé le comte Timascheff, d’accord avec le capitaine Servadac et le lieutenant Procope, à persévérer dans cette exploration vers l’est.

À cette époque, — et bien que pendant longtemps on eût renoncé à cette entreprise, — la nouvelle mer saharienne avait été créée, grâce à l’influence française. Cette grande œuvre, simple restitution de ce vaste bassin du Triton sur lequel fut jeté le vaisseau des Argonautes, avait changé avantageusement les conditions climatériques de la contrée, et monopolisé au profit de la France tout le trafic entre le Soudan et l’Europe.

Quelle influence avait eu la résurrection de cette antique mer sur le nouvel état de choses ? c’était à vérifier.

À la hauteur du golfe de Gabès, sur le trente-qua-