Page:Verne - Hector Servadac, Tome 1.pdf/163

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soit par des bâtiments anglais, soit par le câble sous-marin.

« Non, monsieur le comte, car ce câble est brisé, répondit le brigadier Murphy.

— Eh bien, messieurs, n’êtes-vous donc plus en communication avec le continent par les télégraphes italiens ?

— Italiens ? dit le major Oliphant. Vous voulez dire, sans doute, les télégraphes espagnols ?

— Italiens ou espagnols, repartit le capitaine Servadac, peu importe, messieurs, si vous avez reçu des nouvelles de la métropole.

— Aucune nouvelle, répondit le brigadier Murphy. Mais nous sommes sans inquiétude, et cela ne peut tarder…

— À moins qu’il n’y ait plus de métropole ! dit sérieusement le capitaine Servadac.

— Plus de métropole !

— Ce qui doit être, s’il n’y a plus d’Angleterre !

— Plus d’Angleterre ! »

Le brigadier Murphy et le major Oliphant s’étaient relevés mécaniquement, comme s’ils eussent été poussés par un ressort.

« Il me semble, dit le brigadier Murphy, qu’avant l’Angleterre, la France elle-même…

— La France doit être plus solide, puisqu’elle tient au continent ! répondit le capitaine Servadac, qui s’échauffait.