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l’amiable par Son Excellence le gouverneur général, « alors en tournée d’inspection. »

Hector Servadac ne put s’empêcher de sourire aux explications données par Ben-Zouf. Puis, il promit à Isac Hakhabut que justice lui serait rendue, — ce qui mit un terme à l’interminable émission des « Dieu d’Israël, d’Abraham et de Jacob ».

« Mais, dit le comte Timascheff, lorsque Isac se fut retiré, comment pourront-ils payer, ces gens-là ?

— Oh ! ils ont de l’argent, répondit Ben-Zouf.

— Des Espagnols ? dit le comte Timascheff. C’est invraisemblable.

— Ils en ont, reprit Ben-Zouf, je l’ai vu de mes yeux, et même c’est de l’argent anglais !

— Ah ! fit le capitaine Servadac, qui se rappela la visite des officiers anglais à Ceuta. Enfin, n’importe. Nous réglerons cette affaire-là plus tard. — Savez-vous, comte Timascheff, que Gallia possède maintenant plusieurs échantillons des populations de notre vieille Europe !

— En effet, capitaine, répondit le comte Timascheff, il y a, sur ce fragment de notre ancien globe, des nationaux de France, de Russie, d’Italie, d’Espagne, d’Angleterre, d’Allemagne. Quant à celle-ci, il faut convenir qu’elle est assez mal représentée par ce renégat !

— Ne nous montrons pas trop difficiles ! » répondit le capitaine Servadac.