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Deux problèmes s’offraient donc à l’esprit des Galliens : 1o Leur astre suivait-il une courbe qui dût les ramener un jour vers le centre de lumière, c’est-à-dire une courbe elliptique ? 2o Si telle était cette courbe, quelle était sa valeur, c’est-à-dire dans quel temps Gallia, ayant franchi son point aphélie, reviendrait-elle vers le soleil ?

Malheureusement, dans les circonstances actuelles, les Galliens, dépourvus de tous moyens d’observation, ne pouvaient, en aucune façon, résoudre ces problèmes.

Il fallait donc compter seulement sur les ressources présentement acquises, savoir : les provisions de la Dobryna, sucre, vin, eau-de-vie, conserves, etc., qui pouvaient durer deux mois, et dont le comte Timascheff faisait abandon au profit de tous, l’importante cargaison de la Hansa, qu’Isac Hakhabut serait forcé, tôt ou tard, soit de bonne, soit de mauvaise grâce, de livrer à la consommation générale, et enfin les produits végétaux et animaux de l’île, qui, convenablement ménagés, assureraient à la population sa nourriture pendant de longues années.

Le capitaine Servadac, le comte Timascheff, le lieutenant Procope et Ben-Zouf causaient naturellement de ces importantes choses en se dirigeant vers la mer. Et, tout d’abord, le comte Timascheff, s’adressant à l’officier d’état-major, lui dit :

« Capitaine, vous avez été présenté à ces braves