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— Dès demain, capitaine, répondit le lieutenant Procope, car le temps presse. »

L’inventaire de la Hansa étant terminé, le capitaine Servadac et le lieutenant débarquèrent. Il fut alors convenu que toute la petite colonie se réunirait au poste du gourbi, et qu’en passant on prendrait les Espagnols. Isac Hakhabut fut invité à suivre le gouverneur, et il obéit, non sans jeter un regard craintif sur sa tartane.

Une heure après, les vingt-deux habitants de l’île étaient réunis dans la grande chambre du poste. Là, pour la première fois, le jeune Pablo faisait connaissance avec la petite Nina, qui parut très-contente de trouver en lui un compagnon de son âge.

Le capitaine Servadac prit la parole, et il dit, de manière à être compris du juif et des Espagnols, qu’il allait leur faire connaître la situation grave dans laquelle ils se trouvaient. Il ajouta, d’ailleurs, qu’il comptait sur leur dévouement, sur leur courage, et que tous maintenant devaient travailler dans l’intérêt commun.

Les Espagnols écoutaient tranquillement et ne pouvaient répondre, ignorant encore ce qu’on attendait d’eux. Cependant, Negrete crut devoir faire une observation, et s’adressant au capitaine Servadac :

« Monsieur le gouverneur, dit il, mes compagnons et moi, avant de nous engager, nous voudrions savoir à quelle époque il vous sera possible de nous reconduire en Espagne ?