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Le soigner, le sauver de la mort, dans cette cabane où toute ressource manquait, il n’y fallait pas songer. La décision d’Hector Servadac et du lieutenant Procope fut rapidement prise. En quelques instants, le moribond, ses quelques instruments de physique et d’astronomie, ses vêtements, ses papiers, ses livres, et une vieille porte qui lui servait de tableau noir pour ses calculs, eurent été transportés dans le you-you.

Le vent, qui avait heureusement tourné de trois quarts, était presque favorable. On en profita, on mit à la voile, et le seul roc qui restât des îles Baléares fut abandonné.

Le 19 avril, trente-six heures après, sans que le savant eût ouvert les yeux ou dit une parole, il était déposé dans la grande salle de Nina-Ruche, et les colons accueillaient par des hurrahs les deux hardis compagnons, dont ils avaient attendu si impatiemment le retour.


FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE.