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l’intensité de la pesanteur à sa surface étaient connus. Restait à calculer sa masse, autrement dit son poids.

Ce calcul fut rapidement établi. En effet, puisqu’un décimètre cube de la matière gallienne eût pesé dix kilogrammes dans un pesage terrestre, Gallia pesait autant de fois dix kilogrammes que son volume contenait de décimètres cubes. Or ce volume, on le sait, étant de deux cent onze millions quatre cent trente-trois mille quatre cent soixante kilomètres cubes, renfermait un nombre de décimètres représenté par vingt et un chiffres, soit deux cent onze quintillions quatre cent trente-trois quatrillions quatre cent soixante trillions. Ce même nombre donnait donc en kilogrammes terrestres la masse ou le poids de Gallia.

Il était donc inférieur à celui du globe terrestre de quatre sextillions sept cent quatre-vingt-huit quintillions cinq cent soixante-six quatrillions cinq cent quarante trillions de kilogrammes.

« Mais que pèse donc la terre ? demanda Ben-Zouf, véritablement abasourdi par ces milliards de millions.

— Et d’abord sais-tu ce que c’est qu’un milliard ? lui demanda le capitaine Servadac.

— Vaguement, mon capitaine.

— Eh bien, sache donc que, depuis la naissance de Jésus-Christ, il ne s’est pas encore écoulé un milliard de minutes, et que si tu avais dû un milliard, en donnant un franc toutes les minutes depuis cette époque, tu n’aurais pas encore fini de payer !