Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/150

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barrassé… pour refuser à l’autre. Cela amènerait des scènes fâcheuses… et je pense qu’il vaut mieux… ne faire crédit à personne.

— C’est mon avis, répondit Hector Servadac.

— Ah ! reprit Isac, je suis tout à fait réjoui à la pensée que monsieur le gouverneur partage ma manière de voir. C’est là entendre le commerce comme il doit être entendu. Oserai-je demander à monsieur le gouverneur en quelle monnaie se feront les payements ?

— En or, en argent, en cuivre, et, cette monnaie une fois épuisée, en billets de banque…

— En papier ! s’écria Isac Hakhabut. Voilà bien ce que je redoutais !

— Vous n’avez donc pas confiance dans les Banques de France, d’Angleterre et de Russie ?

— Ah ! monsieur le gouverneur !… il n’y a qu’un bon métal d’or et d’argent…qui ait une véritable valeur !

— Aussi, répondit le capitaine Servadac, qui se montrait tout à fait aimable, aussi vous ai-je dit, maître Isac, que vous seriez tout d’abord payé en or et en argent ayant cours sur la terre.

— En or !… en or !… s’écria vivement Isac. C’est encore la monnaie par excellence !

— Oui, en or surtout, maître Isac, car c’est précisément l’or qui est le plus abondant sur Gallia, l’or russe, l’or anglais, l’or français.

— Oh ! les bons ors ! » murmura Isac, que sa cupi-