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une vitesse mensuelle de onze à douze millions de lieues.

Un monde nouveau s’offrait alors aux regards des Galliens, et plus particulièrement à ceux de Palmyrin Rosette. Après avoir observé Jupiter de plus près que jamais humain ne l’eût fait avant lui, le professeur se concentrait maintenant dans la contemplation de Saturne.

Toutefois, les circonstances de proximité n’étaient pas les mêmes. Treize millions de lieues, seulement avaient séparé la comète du monde jovien, cent soixante-treize millions de lieues la sépareraient de la curieuse planète. Donc, pas de retards à craindre de ce chef, autres que ceux qui avaient été calculés, et, par conséquent, rien de grave à redouter.

Quoiqu’il en soit, Palmyrin Rosette allait pouvoir observer Saturne comme si, étant sur la terre, la planète se fût rapprochée de lui du demi-diamètre de son orbite.

Il était inutile de lui demander quelques détails sur Saturne. L’ex-professeur n’éprouvait plus le besoin de professer. On ne l’eût pas aisément fait quitter son observatoire, et il semblait que l’oculaire de sa lunette fût, nuit et jour, vissé à ses yeux.

Très-heureusement, la bibliothèque de la Dobryna comptait quelques livres de cosmographie élémentaire, et, grâce au lieutenant Procope, ceux des Galliens que ces questions astronomiques intéressaient