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comprenant quelques meubles indispensables, couchettes, ustensiles divers, réserves provenant de la goëlette, marchandises de la tartane, ne fut plus lestement opéré. Il faut remarquer, d’ailleurs, qu’il ne s’agissait que de descendre, et que, d’autre part, la moindre pesanteur des divers colis les rendait plus aisément transportables.

Palmyrin Rosette, quoiqu’il en eût, dut se réfugier aussi dans les profondeurs de Gallia, mais il ne permit pas qu’on y descendît sa lunette. Il est vrai qu’elle n’était pas faite pour ce sombre abîme, et elle resta sur son trépied dans la grande salle de Nina-Ruche.

Inutile de rapporter les interminables condoléances d’Isac Hakhabut. Toute sa phraséologie accoutumée y passa. Il n’y avait pas, dans tout l’univers, un négociant plus éprouvé que lui. Au milieu de quolibets, qui ne lui étaient jamais épargnés, il veilla soigneusement au déplacement de ses marchandises. Sur les ordres du capitaine Servadac, tout ce qui lui appartenait fut emmagasiné à part et dans le trou même qu’il allait habiter. De cette façon, il pourrait surveiller son bien et continuer son commerce.

En quelques jours, la nouvelle installation fût terminée. Quelques fanaux éclairaient de loin en loin l’oblique cheminée qui remontait vers Nina-Ruche. Cela ne manquait pas de pittoresque, et, dans un conte des Mille et une Nuits, c’eût été charmant. La grande excavation qui servait au logement de tous