Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/208

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— Les calculs, desquels vous avez conclu la durée de la révolution de Gallia autour du soleil, sont évidemment exacts, reprit le capitaine Servadac. Mais enfin, si je ne me trompe, une demi-minute de retard ou d’avance, et votre comète ne rencontrerait plus la terre sur l’écliptique !…

— Eh bien ?

— Eh bien, cher professeur, ne serait-il pas à propos de vérifier l’exactitude de ces calculs…

— C’est inutile.

— Le lieutenant Procope serait tout disposé à vous aider dans cet important travail.

— Je n’ai besoin de personne, répondit Palmyrin Rosette, touché dans sa corde sensible.

— Cependant…

— Je ne me trompe jamais, capitaine Servadac, et votre insistance est déplacée.

— Mordioux ! cher professeur, riposta Hector Servadac, vous n’êtes pas aimable pour vos compagnons, et… »

Mais il garda ce qu’il avait sur le cœur, Palmyrin Rosette étant encore un homme à ménager.

« Capitaine Servadac, répondit sèchement le professeur, je ne recommencerai pas mes calculs, parce que mes calculs sont absolument justes. Mais je veux bien vous apprendre que ce que j’ai fait pour Gallia, je vais le faire pour Nérina, son satellite.

— Voilà une question tout à fait opportune, ré-