Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/209

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pliqua gravement le capitaine Servadac. Cependant, je croyais que Nérina étant une planète télescopique, ses éléments étaient connus des astronomes terrestres. »

Le professeur regarda le capitaine Servadac d’un œil farouche, comme si l’utilité de son travail eût été contestée. Puis, s’animant :

« Capitaine Servadac, dit-il, si les astronomes terrestres ont observé Nérina, s’ils connaissent déjà son moyen mouvement diurne, la durée de sa révolution sidérale, sa distance moyenne au soleil, son excentricité, la longitude de son périhélie, la longitude moyenne de l’époque, la longitude du nœud ascendant, l’inclinaison de son orbite, tout cela est à recommencer, attendu que Nérina n’est plus une planète de la zone télescopique, mais un satellite de Gallia. Or, étant lune, je veux l’étudier comme lune, et je ne vois pas pourquoi les Galliens ne sauraient pas de la lune gallienne ce que les « terrestriens » savent de la lune terrestre ! »

Il fallait entendre Palmyrin Rosette prononcer ce mot « terrestriens » ! De quel ton méprisant il parlait maintenant des choses de la terre !

« Capitaine Servadac, dit-il, je finis cette conversation comme je l’ai commencée, en vous priant de me faire disposer un cabinet…

— Nous allons nous en occuper, cher professeur…

— Oh je ne suis pas pressé, répondit Palmyrin