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en sens inverse du mouvement des planètes autour du soleil. Les intervalles qui séparent ses apparitions sont de soixante-quinze à soixante-seize ans, suivant qu’elle est plus ou moins troublée dans sa révolution par le voisinage de Jupiter et de Saturne, — retards qui peuvent dépasser six cents jours. L’illustre Herschell, installé au cap de Bonne-Espérance, lors de l’apparition de cette comète en 1835, et dans de meilleures conditions que les astronomes de l’hémisphère boréal, put la suivre jusqu’à la fin de mars 1836, époque à laquelle sa trop grande distance de la terre la rendit invisible. À son périhélie, la comète de Halley passe à vingt-deux millions de lieues du soleil, soit une distance moindre que celle de Vénus, — ce qui semblait s’être produit pour Gallia. À son aphélie, elle s’en éloigne de treize cents millions de lieues, c’est-à-dire au delà de l’orbe de Neptune.

La comète d’Encke est celle qui accomplit sa révolution dans la période la plus courte, puisque cette période n’est en moyenne que de douze cent cinq jours, soit moins de trois ans et demi. Elle se meut en sens direct, d’occident en orient. Elle fut découverte le 26 novembre 1818, et, après calcul de ses éléments, on reconnut qu’elle s’identifiait avec la comète observée en 1805. Ainsi que les astronomes l’avaient prédit, on la revit en 1822, 1825, 1829, 1832, 1835, 1838, 1842, 1845, 1848, 1852, etc., et elle n’a jamais cessé de se montrer sur l’horizon terrestre aux époques dé-