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terminées. Son orbite est contenue dans celle de Jupiter. Elle ne s’éloigne donc pas du soleil de plus de cent cinquante-six millions de lieues, et elle s’en rapproche à treize millions, c’est-à-dire plus près que ne le fait Mercure. Observation importante : on a remarqué que le grand diamètre de l’orbite elliptique de cette comète diminue progressivement, et que, par conséquent, sa moyenne distance au soleil devient de plus en plus petite. Il est donc probable que la comète d’Encke finira par tomber sur l’astre radieux, qui l’absorbera, à moins qu’elle ne se soit volatilisée auparavant à sa trop grande chaleur.

La comète dite de Gambart ou de Biéla a été aperçue en 1772, 1789, 1795, 1805, mais c’est seulement le 28 février 1826 que ses éléments furent déterminés. Son mouvement est direct. Sa révolution dure deux mille quatre cent dix jours, environ sept ans. À son périhélie, elle passe à trente-deux millions sept cent dix mille lieues du soleil, c’est-à-dire un peu plus près que n’en passe la terre ; à son aphélie, à deux cent trente-cinq millions trois cent soixante-dix mille lieues, soit au delà de l’orbite de Jupiter. Un curieux phénomène s’est produit en 1846. La comète de Biéla a reparu en deux morceaux sur l’horizon terrestre. Elle s’était dédoublée en route, sans doute sous l’action d’une force intérieure. Les deux fragments voyageaient alors de conserve à soixante mille lieues l’un