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cette portion de leurs courbes, car la parabole n’est qu’une ellipse à axe infini.

Palmyrin Roselle basa donc ses calculs sur l’hypothèse d’une courbe parabolique, et il eut raison dans ce cas.

De même que pour déterminer un cercle il est nécessaire de connaître trois points de sa circonférence, de même pour déterminer les éléments d’une comète il faut avoir observé successivement trois positions différentes. On peut alors tracer la route que l’astre suivra dans l’espace et établir ce qu’on appelle « ses éphémérides ».

Palmyrin Rosette ne se contenta pas de trois positions. Profitant de ce qu’une chance exceptionnelle déchirait le brouillard à son zénith, il en releva dix, vingt, trente, en ascension droite et en déclinaison, et obtint avec une grande justesse les cinq éléments de la nouvelle comète, qui s’avançait avec une effrayante rapidité.

Il eut ainsi :

1o L’inclinaison de l’orbite cométaire sur l’écliptique, c’est-à-dire sur le plan qui contient la courbe de translation de la terre autour du soleil. Ordinairement, l’angle que ces plans font entre eux est assez considérable, — ce qui, on le sait, diminue les chances de rencontre. Mais, dans le cas actuel, les deux plans coïncidaient.

2o La fixation du nœud ascendant de la comète,