Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/81

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d’un air assez méprisant pour la comète du professeur.

Un regard foudroyant de Palmyrin Rosette lui arriva en pleine figure.

« Eh bien, reprit le professeur, qui s’animait, quel est le volume de Gallia maintenant ?

— Le volume ?… répondit Hector Servadac en hésitant.

— Élève Servadac, est-ce que vous ne sauriez plus calculer le volume d’une sphère dont vous connaissez la surface ?

— Si, monsieur Rosette… Mais vous ne me donnez pas même le temps de respirer !

— On ne respire pas en mathématiques, monsieur, on ne respire pas ! »

Il fallait aux interlocuteurs de Palmyrin Rosette tout leur sérieux pour ne pas éclater.

« En finirons-nous ? demanda le professeur. Le volume d’une sphère…

— Est égal au produit de la surface… répondit Hector Servadac en tâtonnant, multiplié…

— Par le tiers du rayon, monsieur ! s’écria Palmyrin Rosette. Par le tiers du rayon ! Est-ce fini ?

— À peu près ! Le tiers du rayon de Gallia étant de cent vingt : trois, trois, trois, trois, trois, trois…

— Trois, trois, trois, trois… répéta Ben-Zouf, en parcourant la gamme des sons.

— Silence ! cria le professeur, sérieusement irrité.