Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/83

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— Nom d’un bédouin ! s’écria Ben-Zouf. En voilà une jolie comète Et c’est là-dessus que nous sommes !

— Silence ! dit Palmyrin Rosette, hors de lui.

— Une noisette, un pois chiche, un grain de moutarde ! continua de dire Ben-Zouf, qui se vengeait.

— Tais-toi, Ben-Zouf, dit le capitaine Servadac.

— Une tête d’épingle, quoi ! Un rien de rien du tout !

— Mordioux ! te tairas-tu ? »

Ben-Zouf comprit que son capitaine allait se fâcher, et il quitta la salle, mais non sans éveiller par ses formidables éclats de rire tous les échos du massif volcanique.

Il était temps qu’il partît. Palmyrin Rosette était sur le point d’éclater et eut besoin de quelque temps pour se remettre. C’est qu’il ne voulait pas plus que l’on s’attaquât à sa comète que Ben-Zouf à Montmartre. Chacun défendait son bien avec le même acharnement.

Enfin, le professeur recouvra la parole, et s’adressant à ses élèves, c’est-à-dire à ses auditeurs :

« Messieurs, dit-il, nous connaissons maintenant le diamètre, la circonférence, la surface et le volume de Gallia. C’est quelque chose, mais ce n’est pas tout. Je prétends obtenir, par mesure directe, sa masse et sa densité, et savoir quelle est l’intensité de la pesanteur à sa surface.

— Ce sera difficile, dit le comte Timascheff.